Festival de Cannes 2025

Le Festival de Cannes a lancé sa 78ᵉ édition sur une note inhabituelle de gravité. Habituellement, la Croisette célèbre le glamour et la création, mais mardi 13 mai, l’actualité mondiale s’est invitée au cœur de la cérémonie d’ouverture. Dès les premiers instants, l’ambiance s’est chargée d’émotion et de réflexions engagées, malgré la ferveur attendue autour du film d’ouverture Partir un jour, comédie musicale d’Amélie Bonnin portée par Juliette Armanet.

Présidant le jury du festival de Cannes cette année, Juliette Binoche a ouvert la soirée par un hommage poignant à Fatima Hassouna, une photoreporter tuée dans la bande de Gaza. Ce geste a donné le ton. Il reflétait une volonté assumée de ne pas occulter les tensions qui secouent le monde. En parallèle, Laurent Lafitte, maître de cérémonie, a livré un discours nuancé, saluant les artistes qui osent encore prendre la parole, malgré un climat global qu’il a qualifié de « difficile ». Il a notamment dénoncé, avec une certaine ironie, la censure implicite imposée à des sujets essentiels comme le climat, l’égalité ou les droits des minorités.

La palme d’or du Festival de Cannes

Par ailleurs, la venue de Robert De Niro a marqué un autre temps fort de la soirée. L’acteur américain, honoré par une Palme d’or pour l’ensemble de sa carrière remis par Léonardo DiCaprio, a livré un discours direct. Il a appelé à la défense de la démocratie, tout en critiquant fermement Donald Trump et sa politique jugée hostile à l’art et à la culture. Pour De Niro, l’art est, par essence, un espace de liberté qui doit rester ouvert et inclusif. D’où, selon lui, l’importance d’agir sans attendre, avec détermination mais sans violence.

En somme, cette ouverture du Festival 2025 s’inscrit dans une époque tourmentée. Elle témoigne du rôle que le cinéma entend jouer : celui d’un miroir du monde, mais aussi d’un espace de résistance culturelle. Cannes, cette année, a choisi de ne pas détourner les yeux.

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