Critique Nonante-cinq – Angèle – décembre 2021

Il faut se renseigner sur l’album avant de l’écouter, pour ne pas être surpris du changement radical opéré par Angèle. 

Son premier album BROL, aux mélodies enfantines et aux paroles universelles dénonciatrices, nous trottait dans la tête toute la journée, il sentait la joie et la fraicheur. 

Il s’est passé de nombreuses années entre BROL et NONANTE-CINQ, Angèle a grandi, vieilli même, et on comprend son envie d’évoluer et de raconter des émotions plus intimes. 

Il faut avoir ce contexte en tête pour apprécier l’album et apprécier ce choix de nouveau virage : de belles paroles, des textes bien travaillés qui sonnent toujours justes, et des mélodies divines. Tout ça dans un cadre beaucoup plus mature et moins commercial. Les textes et le piano font tout le « moelleux » de cet album.

Sa voix ne change pas et c’est ce qui fait tout le charme d’Angèle aussi, c’est si doux, réconfortant et amical. 

J’ai bien aimé Nonante-cinq, j’ai tout de suite su que c’était un album à écouter dans son canapé plutôt que dans la voiture à fond la caisse, ou entre copies en soirée, mais on appréciera peut-être même plus encore plus les jolies paroles écrites par Angèle de cette manière. 

C’est une artiste formidable, et ce changement lui va très bien, car elle est terriblement douée et sait s’écouter et évoluer, sans rester dans ce qui a déjà fonctionné. 

Angèle, vivement le troisième !