Critique de The French Dispatch

Le pitch : Arthur Howitzer Jr. (Bill Murray), le rédacteur en chef journal « The French Dispatch », décède subitement. Pour lui rendre hommage, un choix d’articles qui ont fait la gloire du journal sont réédités pour l’occasion, avant que la rédaction ne ferme ses portes définitivement. On va suivre tout le long du film, ces histoires journalistiques du passé. 

Quand je vais voir un film de Wes Anderson, je suis tiraillée par deux envies : 

-Suivre les sous-titres 

-Profiter de la beauté du film 

Ici, c’est assez clair, j’ai choisi la deuxième option. 

Le réalisateur et son équipe habituelle se sont essayés plusieurs fois au film à sketch, c’était souvent des coupures ou des souvenirs lointains des personnages. Dans The French Dispatch, le film entier est un fil d’histoire, avec toujours les mêmes thématiques qui en découlent : la mélancolie et la beauté simple du monde. 

Les dialogues minutieux sont très savoureux, les références historiques françaises sont divines, l’humour toujours très bien ficelé. Les valeurs universelles qui découlent de ses films sont des petits bonbons sucrés, et c’est pour ça que je suis une grande fan, on retrouve bien ces valeurs à la fin de chaque histoire. 

Derrière le divertissement, plus léger que dans ses autres films, le génie de la mise en scène de Wes Anderson ne cesse de grandir : des décors sublimes, époustouflants, colorés et doux à la fois.

J’ai vraiment apprécié la ribambelle d’acteurs appelés pour le film, on y retrouve l’équipe habituelle mais ces nouveaux visages donnent un air frais au cinéma que l’on connaît déjà, les protagonistes sont attachants, et leur talent à s’introduire dans des histoires insolites prouvent leur talent. Cette présence d’acteurs peu parfois desservir le sens du film, chaque apparition est une surprise et on profite peut-être plutôt de l’acteur que de l’instant. Je suis mitigée sur ce choix. 

Bref, quand je vais voir un Wes Anderson j’ai l’impression de manger un gros gâteau au chocolat entouré de ma famille. Les tons pastels et l’amour universel nous réconcilient un peu avec la vie, et pour les nouveautés, je salue les initiatives du réalisateur et de son équipe.

Ce n’est pas mon Wes Anderson préféré (La famille Tenenbaum est indétronable), mais The French Dispatch est attendrissant et beau, c’est un peu ce qu’il manque au cinéma et à la vie.