Asteroid City, Wes Anderson, le retour du génie ?

The French Dispatch semblait être le Wes Anderson de trop, un fourre-tout à idées et stars qui courrait à toute allure sans réelle direction, pour un résultat à bout de souffle même si nous sommes habitués à un joyeux bazar de la part du réalisateur. Asteroid City, tourné à peine deux ans plus tard, apporte quelques réponses à cette crainte, en imposant un temps d’arrêt qui fait évidemment écho à la pandémie de 2020. Une ville sous quarantaine, au milieu du désert, voit donc toute une communauté forcée à cohabiter, dans un environnement surgi de nulle part, autour de l’impact d’un astéroïde qui attire les curieux et la jeunesse des concours scientifiques.

On retrouve quelques sujets un peu oubliés dans The French Dispatch : la famille, le deuil, la nostalgie, les liens parents – enfants, l’enfance. On pourrait reprocher de ressentir des émotions trop légères mais le choix de ne pas tomber dans la dramaturgie est propre au style Anderson et très satisfaisante si on compare au cinéma d’aujourd’hui. 

Au service du beau : c’est un décor hors du temps et hors du réel qui nous accompagne pendant 1h30, les décors sont exceptionnels, doux, tendres et sublimes. La photographie est une véritable oeuvre d’art. Au de la d’un cinéma rythmé, choisi, commandé, les décors permettent au spectateur un moment de dépaysement et de bien-être total. 

Pas de spoil, il serait bête de trop en dire à ce sujet.
Courrez au cinéma ! 

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